Si la Foire de la Saint Antoine, appelée aussi Foire au Pain d’Epices n’est plus connue aujourd’hui que sous le nom de Foire du Trône, Saint Romain a tenu bon pour l’appellation de la traditionnelle Foire de Rouen. Dans les Foires mythiques en effet, la Foire Saint Romain est la seconde de France en termes de taille, après sa voisine parisienne, ce qui en fait également l’une des plus grandes d’Europe.
Un peu d’Histoire…
Autrefois appelée Foire du Pardon, elle remonte XIème siècle, quand les reliques de Saint Romain furent installées dans la cathédrale de Rouen avec les restes de la Gargouille qu’il avait combattue. Vous ne connaissez pas la légende ? Je vous la raconte : La Gargouille, c’était THE monstre qui terrorisait Rouen. Mais Romain lui n’en avait pas peur. Aussi quand il réclame un compagnon de route pour aller la capturer, personne ne veut y aller… Personne sauf un condamné à mort qui n’a plus rien à perdre. Bien lui en fît puisque les deux lascars parviendront à dompter la bête , ce qui vaudra les honneurs à Romain, et la liberté au condamné. Pour commémorer l’événement, le roi (Dagobert, celui de la culotte…!) décidera ensuite chaque année de libérer un prisonnier. Bref au XIème siècle comme je le racontais plus tôt, on installe les reliques de Romain et ce qu’il reste de la Gargouille dans la cathédrale de Rouen. Vu le peuple qui se pointe à cet événement, près de 10 000 personnes, parmi lesquels des baladins et autres artistes, on décide de refaire la fête l’année suivante. C’est le prisonnier gracié qui aura l’honneur de présenter les reliques. La Foire Saint Romain est ainsi née. Pour l’instant c’est la bien nommée Fête du Pardon. Dans un quartier à l’époque très commerçant (Le quartier Beauvoisine, pour ceux qui connaissent), auquel s’ajoute un grand marché aux bestiaux le 23 octobre, jour de l’ouverture, les artistes de rue trouvent rapidement leur place pour assurer l’animation. La Foire du Pardon durera sous cette forme jusqu’en 1790, laissant peu à peu de plus en plus de place aux spectacles, pour devenir au XIXème siècle une fête animée par les forains puis une véritable fête foraine au sens où nous l’entendons de nos jours. En 1983 elle quitte le quartier Beauvoisine (plus précisément les boulevards qui bordent la place du Boulingrin, encore pour ceux qui connaissent) pour les quais de la rive gauche où elle s’étend depuis sur près de 2 kilomètres.
Pour tous les goûts (?)
Comme toutes les fêtes foraines de cette envergure, je ne vais pas vous conseiller d’y foncer avec des enfants en bas âge. D’ailleurs les embouteillages piétons dus aux nombreuses poussettes en plein dimanche après-midi ça calme assez vite. Chez nous, petit Monsieur du haut de ses trois ans a supporté la marche, bon je vous rassure on ne l’a pas traîné sur toute la longueur aller-retour… Des épaules-de-papa ne sont ceci-dit pas du luxe dans ce genre de sortie ! Côté manèges, vous trouverez évidemment tout ce que vous voulez et bien plus qu’il n’en faut si vos enfants sont du genre à réclamer !!
Pour les manèges à sensation, la trouillarde que je suis ne saura vous en conseiller mis à part le Sweety que j’ai dû tester il y a 15 ans, donc c’est vous dire, et le Crazy Danse qui doivent être mes limites question trouillomètre… Mais vus la hauteur, la vitesse, et les noms des « grands manèges », je pense que les amateurs seront servis…!
Côté jeux, pareil, sur 2 kms de long il fallait s’en douter, mais à noter cette année quelques nouveautés-pompes-à-fric, comme le nouveau concurrent des fameuses pinces qui consiste à placer un espèce de ciseau face à un fil pour le couper et faire tomber les derniers produits high-tech à la mode… Evidemment comme pour les pinces ça ne tombe jamais comme il faut !
Côté bouffe (passons aux choses sérieuses…), UNE adresse à ne pas manquer, l’Ours Noir. Une institution à la Foire de Rouen, et pas que puisqu’il tourne dans tout le nord de France et même dans l’Est. Une bonne adresse parce que s’approvisionner exclusivement auprès de producteurs locaux, et faire ses frites maison quand on se pose dans les foires c’est tout de même une démarche à saluer. Et le succès est du coup au rendez-vous. Il faudra donc compter une bonne demi-heure (minimum!) de queue avant de pénétrer dans une tente où on sera parqués comme des bestiaux pour déguster le fameux cochon de lait grillé avec une bonne bière. Bref faire la Foire Saint Romain sans manger à l’Ours Noir, c’est comme aller en Italie sans manger de pâtes… Si après ça vous avez encore faim, pas d’inquiétude, je vous rappelle qu’on se trouve dans une fête foraine alors par ici les chichis !
Et à la nuit tombée, toutes ces lumières sur Rouen le long de la Seine, c’est tout simplement magnifique, de quoi égayer le mois de Novembre généralement bien terne !
La Foire Saint Romain reste quasiment un mois, et Rouen n’est qu’à une heure de Paris, donc à une heure de partout, non ?
Alors ça vous tente ?
Pratique : En 2013 – Du 26 octobre au 21 novembre
Le long des Quais de Seine – Rouen Rive Gauche
Et si vous voulez « liker » :
https://www.facebook.com/Foirestromain
Ha la oui tout à fait d’accord la nuit j’adorerais aussi!!
Quel post intéressant !
Je redoute la foule, la foire n’est pas pour moi ni pour les Chérubins, celle de Dieppe me suffit amplement (étant donné la consommation de chichis, c’est mieux également !!)
Merci Alice ! Hihi on a échappé aux chichis mais c’était de justesse, la bouille réclamait son goûter quand on est repartis…! Quant à la foule, clairement je déconseille le week-end, en semaine ça doit être beaucoup plus respirable, mais c’est clair que c’est du sport ! Mais bon on ne s’y essayerait même pas à deux parce que les manèges c’est pas vraiment notre truc !! Ce que j’aimerai bien c’est y aller avec l’appareil photo de nuit, car les lumières j’adore ! Bises