Lundi (ou pas) avec Alice et Zaza – Un coup de gueule

Pas facile le thème du lundi, parce que moi des coups de gueule j’en pousse à peu près tout le temps… Que ce soit concernant le boulot (oui, encore et toujours), la politique, vaste sujet, tout, et rien aussi, souviens toi de mon pamphlet anti-bullet journal...

Bref, tous les moyens sont bons pour passer ses nerfs ! Ou ronger son frein… Parce que finalement c’est bien souvent ce qui arrive… Mon problème, j’aime qu’on m’aime et je ne supporte pas qu’on me juge… Donc mieux vaut parfois se taire. Ce qui m’attriste c’est qu’on ne peut plus vraiment dire ou écrire ce qu’on pense de nos jours, l’interprétation fait la part belle au jugement, sans réflexion et sans débat. On ne compte plus les sites de désinformation qui sont partagés sans être lus, juste par un titre choc, aussi faux soit-il. Et avec les réseaux sociaux, les passions se déchaînent et s’exacerbent… C’est marrant, j’ai lu le billet d’Alice hier, et je me suis dit la même chose ces deniers temps, désertant mes réseaux sociaux, trop nauséabonds en cette période de primaire de la droite et du centre.

Source Time

Je vous la ressors à chaque fois que je cause réseaux sociaux mais je la trouve tellement parlante !

Oh j’y vais toujours, déjà j’y suis obligée pour le boulot, mais ça m’étouffait. Pour une bonne raison. Je suis une électrice du centre, j’ai donc voté à cette primaire. Et j’ai beau être à l’aise dans mes baskets sur ce sujet, j’ai beau être capable d’expliquer pour qui, et pourquoi j’ai voté, comment je me suis documentée, comment j’ai réfléchi, pourquoi j’ai fait des choix, qui ne sont pas à 100% raccord avec mes convictions, en allant sur ces réseaux ces dernières semaines, au vu des publications des uns et des autres, je me suis sentie juste comme une conne raciste homophobe antisociale. La bave du crapaud n’atteindra pas la blanche colombe, mais toute cette haine, tous ces mots, ça me fend le cœur. Je ne suis pas raciste. Ni homophobe. Ni antisociale. Mais j’ai voté pour à la primaire de la droite et du centre. Et ça me rend dingue que de tels raccourcis puissent être faits. D’autant que quand on veut débattre en toute amitié, pour pourquoi pas être convaincu, tout ce qu’on récolte sont les insultes ou des propos non étayés. Ça me fatigue et ça m’énerve. Sur les autres sujets c’est pareil. Que retient-on des actes de solidarité à travers le Pays ? Qu’ils sont orientés, médiatiques, et non gratuits. Ne devrait-on pas se réjouir que des gens en aident d’autres, peu importe leurs raisons, est ce que ça ne rend pas le monde un peu moins pourri tout simplement ? C’est Voltaire, je crois, qui disait « Je ne suis pas d’accord avec vos idées mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer ». J’aime bien cette phrase, car mis à part quelques sujets qui je pense feront consensus sur leur non place dans le débat public, et c’est la beauté de la démocratie, tout peut être discuté, débattu. Mais visiblement pas toujours avec n’importe qui…

Alors je me plie à l’adage, ou plutôt au slogan publicitaire « Restons léger ! » et concentrons nous sur la gentillesse, comme le dit si bien mon amie Alice. D’ailleurs sur les mêmes réseaux sociaux qui poussent aux coups de gueule, il y a aussi des vidéos de chats fous et des bonnes blagues.

Donc moi je conclurai comme une future Miss France, parce que j’ai un BTS Tourisme et je suis pour la Paix dans le Monde ! C’était ma participation à Miss France 2017  aux Lundis à Deux !

WTF ? Le Bullet Journal

Je vais me mettre du monde à dos avec ce billet je le sens… Alors avant toute chose, je tiens à préciser tout mon respect aux amateurs et amatrices de Bullet Journal. Et même toute mon admiration. Qui aime bien châtie bien vous en conviendrez.

Mais sérieusement les gars, les filles, WTF ? C’est quoi cette nouvelle mode ?

Pour ceux qui ignorent de quoi je parle, et si tu traînes sur la blogo tu ne fais pas partie de ceux-là, le Bullet journal est un espèce de mix entre agenda, to do list et journal intime. Mais il fait partie des choses que je ne comprends pas.

J’ai regardé quelques vidéos et articles par curiosité car cette chose était vendue tout de même comme un superbe outil d’organisation. Et joli en plus. C’est qui m’a d’abord attirée dans le concept. Après quelques visionnages, je me dis quand même, sauf votre respect, qu’il faut être un brin psychotique pour réussir à s’organiser avec ça. Explications…

Le bullet journal se décompose en plusieurs rubriques : planning annuel, planning mensuel et planning quotidien. Mais reprenons du début. Pour faire un Bullet journal il faut d’abord s’acheter un carnet. Et évidemment les amateurs te conseillent le carnet avec tels carreaux, tels types de pages, genre la bête à pas moins de 15 €… Ensuite pour décomposer ses rubriques il va falloir jouer du feutre. Oui parce que le Bullet Journal il est pas tout fait, c’est toi qui t’y colles… Evidemment, les amateurs te conseillent les feutres stabilo à 8 € le paquet de 5. C’est cher mais ça écrit bien et ça fait des trucs jolis. Je t’assure c’est très joli. Donc, délesté d’une vingtaine d’euros tu commences ton bullet journal. Dans les parties plannings tu vas noter tes RDV, choses à faire, choses à penser, et y ajouter une petite légende. Enfin petite, ça dépend des gens… Tu mets des croix, des carrés, des ronds, des triangles (oui, on se croirait revenus au bon temps des vieilles playstations), et surtout tu n’oublies pas de rappeler ta légende en début de journal, des fois que tu te perdrais dans les pictos (sans blague…). Tu peux y mettre tout ce que tu veux, tes menus, tes objectifs, ton sport, tes heures de sommeil même les fois où tu vas sur le trône (sérieusement certains le font – il faut savoir que le bullet journaliste est un obsessionnel -ça on l’avait compris – mais aussi d’une vie saine), après tout plus c’est rempli plus on a l’impression d’avoir une vie intéressante. A la fin du mois, et ça pour le coup je trouve ça super sympa, tu te fais une page avec ce que tu as aimé ce mois-ci, ce que tu as lu comme livres, ce que tu as vu comme films, ou comme épisodes. Un petit côté thérapie qui fait du bien, ça ça me plaît. Mais c’est pas fini ! Dans ton Bullet Journal avec tes jolis feutres, tu fais aussi de jolis dessins  tout partout de toutes les couleurs. Ça me fait penser aux dessins qu’on fait quand on ne sait pas quoi faire de ses mains pendant un coup de fil, ou quand on s’ennuie au café en attendant un pote…

Voilà ce que c’est un Bullet Journal. Je n’ai toujours pas compris le rapport avec la traduction puisque « bullet » signifie « balle », c’est peut être pour le côté liste à puces, sans doute même… En tous les cas si ça aide des gens à mieux s’organiser j’ai envie de dire tant mieux. Mais de mon point de vue, non, je ne comprends pas. Déjà je dessine mal.

En plus, les amis, j’ai un scoop. Je connais un outil super, avec des plannings annuels, mensuels, et quotidiens déjà tous faits. Certains ont même des pages de notes pour y noter ses to-do-lists. Et des pages de notes à la fin pour noter tout ce qu’on a envie. Et ça s’appelle………un agenda ! Et ouais les gars, no prise de tête ! Même que quand je ne sais pas quoi faire de mes mains pendant un coup de fil il m’arrive de dessiner des arabesques dessus. On ne s’attardera pas sur la gueule des arabesques hein….

Avec tout ça, il y a bien un éditeur qui va nous pondre un modèle d’agenda pré rempli à la mode bullet journal et nous le vendre 35 € pour bien nous avoir. Et le pire c’est que ça va marcher. Tiens je devrais peut être déposer un brevet… Parce qu’avec un modèle tout fait là j’en verrais un peu plus l’utilité. Parce qu’entre nous, si on veut mieux s’organiser c’est pour gagner du temps, non ? Et moi le temps perdu à griffonner un bullet journal, ça me paraît dingue…

Voilà, alors encore une fois si tu est fan de bullet journal j’espère ne pas t’avoir contrarié avec ce billet, mais je ne comprends pas, voilà, c’est tout. Après comme toujours je ne demande qu’à être convaincue. Parce que dans le fond, je trouve ça joli moi, un bullet journal, et je suis peut être un brin jalouse… Du coup, ça m’énerve… 😀

A voir :
La vidéo de Solange, qui assume non sans humour, mais qui y trouve quand même intérêt….
La vidéo de Bulledop, qui t’explique tout bien, et te fait tomber en amour pour l’outil ou te dire comme moi WTF ?

Et ce lundi, comme ça causait feuilles chez Alice et Zaza, j’en ferai mon billet du lundi ! J’aurais aimé vous parler des feuilles d’automne que j’aime fouler du pied, mais une fois n’est pas coutume, cet automne commence très ensoleillé dans notre moitié nord… et les feuilles suivent donc ne sont pas encore tombées !

Moi quand j’aurai des enfants…

Avant j’avais des principes…maintenant, j’ai des enfants. Comme moi tu l’as lu, relu, en souriant, en riant, et puis tu as fini par t’approprier cette maxime. Car c’est un fait, les principes, on s’appuie dessus jusqu’à ce qu’il cèdent. Et il est clair qu’ils cèdent plus vite avec des enfants !

2016-09-29_0925J’avais déjà fait un tour rapide sur la question dans ce billet où je m’amusais à lister ce qu’on faisait moins (voire plus du tout) avec un deuxième enfant. Cette semaine m’est revenue une phrase que je disais souvent gamine : « Moi quand j’aurai des enfants, jamais je ne les habillerai pareil ». Et pour cause, ma Maman avait cette habitude d’habiller souvent ses deux filles de la même manière. Et en tant qu’aînée je n’aimais pas ça du tout… Avouez qu’avec 5 ans d’écart ça peut parfois énerver une pré ado d’être sapée comme une gamine ! Mes garçons ont 4 ans de différence, mais mon Mini adore faire comme son frère, et Petit Monsieur aime beaucoup les vêtements encore un peu bébé… J’avais déjà lâché du leste quand ma Maman leur avait acheté à tous les deux l’ensemble de l’Euro 2016. Et puis là, j’ai complètement craqué… mais ils sont trognons ces pyjamas non ? Et les deux à côté c’est vraiment trop mimi, non ?

Rappelez moi d’être vigilante le jour où Petit Monsieur se rebellera… et de revenir à mes principes !

2016-09-28_1431Pareil avant-hier, catastrophe… Vous voyez ces pubs avec ces sales gosses qui ont dessiné sur les murs ? Et bien moi quand j’aurai des enfants… Vous connaissez la chanson ! Et voilà sur quoi je tombe sur le parquet. « Non mais qu’est ce que tu as fait ? » Il m’a répondu « Bazar ». heureusement le feutre, ça part bien sur le parquet avec une éponge. La faute à qui ? Aux feutres qui traînaient par terre au lieu d’être dans la boîte à feutres.

C’est con parce que moi quand j’aurai des enfants, rien ne traînera, d’ailleurs ils n’auront pas beaucoup de jouets parce qu’ils ne seront pas pourri-gâtés. Mais tu sais on n’est jamais seul dans la parentalité. Et tes parents, ceux qui te refusent tes jouets de rêve quand tu es petit, se rattrapent avec les petits enfants… Pour encombrer ta maison à toi. D’où le bazar. La flemme de passer sans arrêt derrière eux pour ranger, ce qu’il font, parce que tu les as bien élevés, mais pas assez…

Alors oui, les principes… on ne mange pas de pain avant les repas (essaye de résister aux cris d’n Mini affamé à 19h30 quand tu as ta journée de boulot dans les pattes), pas d’écran avant 3 ans (avec un c’est gérable on a réussi, mais va empêcher le grand de mater ses dessins animés quand le petit est dans la pièce… et résiste à donner ton portable au petit quand il piaille dans une salle d’attente)… Oui, je sais, pas bien…

Alors finalement, moi maintenant que j’ai des enfants, je fais de mon mieux, comme tout le monde, et je cède de temps à autre à un autre principe… celui de la facilité !

Summer Blues… #patatetriste

Il paraît que ça va mieux en le disant, en l’écrivant ça marchera peut être aussi…! Il y a quelques jours je te contais ce bel été et ces superbes souvenirs dans le rendez-vous d’humeur des copines du lundi. C’était chouette de se remémorer ces vacances encore si proches, partir en fin de saison, ça a ça de bien, tout est encore bien mûr dans la tête à la fin de l’été – tout y compris le bronzage encore bien doré, et cette année j’ai enfin eu l’occasion de bronzer, c’est dire si c’est top – bref je vais garder un pied dedans en te racontant mes découvertes de vacances les prochains jours… Parce que depuis lundi, ça ne va pas très bien.

Portée par des projets de vacances tout l’été, les sorties du week-end avec les enfants (pour la première fois en 11 ans de travail j’ai cet été eu pas mal de week-ends) et les copains des enfants, puis la semaine de vacances sur l’île d’Oléron, puis au retour ‘autres sorties et surtout, le gros projet de l’été, la préparation des 40 ans de Monsieur, j’ai été bien occupée, et avec toujours un but. Et puis samedi dernier, la frangine à la maison pour installer la super cabane do it yourself des enfants toute la journée, la belle-soeur en renfort l’après-midi pour faire des gâteaux, et la soirée d’anniversaire qui a eu lieu. Une superbe soirée, vraiment, même si au service tout du long j’en ai peu profité. Bon j’ai un peu merdé sur la bouffe et la boisson, avec 25 confirmations et 47 présents à l’arrivée, c’était un peu juste, mais tout le monde avait l’air tellement content, à commencer par le principal intéressé, si peu sûr de lui en amitié et voyant tout ce monde venu spécialement pour lui ! Tous ces sourires, ces remerciements pour mon organisation, toutes ces promesses de se revoir bientôt nous ont fait tellement au chaud au cœur… que l’atterrissage est rude. Le lendemain, pluie, le surlendemain reprise du boulot, et le quotidien qui revient, la météo qui va forcément décliner, le travail de week-end tout le mois, et plus de projet qui m’occupe à fond, je me sens triste à tel point qu’il m’arrive d’en pleurer…  La dépression saisonnière me guette ! Complètement à l’ouest la meuf !

Bien sûr il y a la rentrée en CP et ce nouvel emploi du temps avec des devoirs,  et il va y avoir les deux ans de mon Mini Monsieur, mon petit bébé qui grandit, avec un joli gâteau T’choupi que j’ai prévu de faire et encore du monde à la maison parce que deux ans c’est pas rien, mais pour le moment j’ai du mal à m’en remettre. Et ça m’énerve.

Cette loi NOTre qui n’arrange pas la mienne… #patateénervée

Coup de gueule de 00:06. Quand je ne dors pas, je rumine… As-tu entendu parler de la loi NOTre ? Nouvelle organisation territoriale que ça veut dire. En bref on tranche dans le mille-feuille ! Et pour une fois on le fait pour de vrai ! Les nouvelles entités territoriales ne vont pas s’ajouter aux existantes, mais bien s’y substituer, un grand pas dans l’organisation des collectivités françaises… En théorie donc, tout va bien. En théorie. Car le but réel dans tout ça ? Pour l’Etat, diminuer les dotations aux collectivités sans doute. Décentraliser encore un peu plus en leur donnant imposant plus de compétences. Pour les collectivités elles-mêmes ? Mutualiser les moyens. La mutualisation pour les élus, c’est toujours bien.

C’est même un projet de territoire. Moyens financiers, moyens humains, quand on fusionne on économise (sauf sur les petits fours et le champagne, pour ça t’inquiète y’a toujours du budget). Sauf que… Comment tu mutualises plusieurs collectivités, tu fusionnes tous les directeurs ? Les comptables, vu le boulot qui les attend, je pense que ça ira. Mais les directeurs,  et les chefs de service, tu fais comment ? Tu gères comment les egos, les compétences, les connivences politiques aussi ? Et qui plus est à quelques mois de l’échéance ? Dans mon domaine d’activité, au sein d’une association financée par la collectivité, association qui risque fort d’être dissoute pour devenir un bras armé de l’administration, parce qu’on aime bien garder le contrôle, et qu’on aime bien la paperasse aussi, nous serons 8 dans le service. Ce n’est pas de trop vu la taille du nouveau territoire. Mais dans tout ça, il y a de tout. Et par tout j’entends en termes de compétences, de chance (la connivence dont je parlais plus haut), de personnes sur-diplômées payées le smic, de personnes non diplômées qui ont une paye et le statut qui va avec on ne sait pourquoi, de fonctionnaires, de contractuels de la fonction publique, de salariés du privé avec des avantages sociaux que les fonctionnaires n’ont pas, de temps partiels, de temps pleins, de travail le week-end, ou de RTT à outrance, etc… Et tout ce monde gravite en ce moment dans des sphères ou certains sont sollicités, invités, convoqués à des réunions (pas nous, nous dans notre asso on ne compte pas vraiment). Pour parler de la nouvelle entité. Celle pour qui les élus s’inquiètent du futur nom, de leurs mandats au sein de cette entité, de la place de leurs poulains dans l’organigramme, des compétences à prendre ou à laisser… Et du projet de territoire ? Non, pas celui là, celui là on verra après. Quand on saura ce qu’on doit faire pour avoir des subventions. Et pour être réélus après. Les besoins des administrés ? Peu importe, ils ne savent même pas à quoi on sert. Parce qu’en communication on n’est pas très bons. Il faut dire qu’il n’y a pas de chargé de com. On en formera peut être un parmi les 5 secrétaires ? Et encore la zone géographique choisie est à peu près cohérente (je dis bien à peu près, parce qu’on a tout fait pour ne pas se marier avec la grosse méchante ville d’à côté)…

Tu l’auras compris, mon travail va en pâtir… Au programme pour moi, passer de responsable de structure indépendante à sous-fifre bonne à donner les idées qui seront réappropriées par la personne en charge de la direction (qui risque fort d’être choisie par les élus sans entretien  de l’ensemble du personnel au préalable), ou pas d’ailleurs. Tout ce que j’ai contribué à bâtir depuis 10 ans et qui commence à donner de bons résultats va fondre comme neige au soleil sous la direction de quelqu’un qui se contente de suivre le mouvement parce qu’on l’a placé là par hasard. Et qui se permet de contrer les idées pour se donner de la légitimité. Et ça tu vois, ça m’énerve.

Lundi avec Alice et Zaza – Histoire(s) de Job

Cette semaine chez Alice, Zaza, et toute la compagnie, on cause boulot. Alors au boulot !

Quand j’étais petite, comme tous les gamins, à l’image de mon Petit Monsieur qui oscille en ce moment entre vétérinaire et caissier, je changeais tous les jours d’idées métier. Celles qui m’ont tenu le plus longtemps sont chanteuse, journaliste, monteuse et archéologue. L’archéologie revêtait un aspect scientifique hors de ma portée, le journalisme a été réduit à une voie de garage par un manque de confiance issu d’un Bac de français foiré (je te dis pas comme j’en ai voulu à l’examinatrice de l’oral quand plus tard je renouais avec de bonnes notes en rédactionnel…), le montage n’a pas voulu de moi en BTS malgré un Bac Cinéma audiovisuel en ma faveur, et j’ai fui le casting de la Nouvelle Star auquel j’étais inscrite en voyant la queue devant M6… Il me restait donc le Tourisme.

Mon travail, j’en parle souvent ici, la plupart du temps pour m’en plaindre… C’est vrai il me prend beaucoup de temps, ne me donne pas beaucoup d’argent, et me cause pas mal de fil à retordre… J’aime mon métier mais j’ai souvent du mal avec mon travail. Mais au final on dira que c’est la combinaison des deux qui est stimulante. Je suis chargée de mission dans le monde merveilleux du Tourisme. Et responsable d’un petit Office de Tourisme. Responsable, c’est comme directrice, juste le salaire en moins. Pratique pour les petites structures qui n’ont pas de budget. Du coup je suis polyvalente. Je fais quasiment tout, de la stratégie générale à l’accueil du touriste, du développement numérique au collage d’affiches (des fois même aussi je fais le ménage, c’est dire…). Des fois même, quand le budget est au beau fixe, je fais DRH et je gère une équipe. Ce descriptif te donne à la fois les avantages et les inconvénients de mon métier. Avantages, faire plein de choses tout le temps, être au cœur de l’action et dans la prospective, le développement, connaître le touriste pour mieux le servir (la plupart des directeurs en office de tourisme ne font pas d’accueil, les mêmes qui sont censés savoir et te dire ce que les touristes veulent et pondre des supports de communication dont les conseillères en séjour (c’est comme ça qu’on appelle les agents d’accueil maintenant, à l’instar des techniciens de surface – sauf que pour elles le métier a réellement changé, évoluant de distributeur de brochures à vacances-planner) se servent à l’accueil. Inconvénients, devoir tout survoler pour tout faire vite, porter la responsabilité de tout (quand ça marche pas) mais jamais trop de mérite (quand ça marche), batailler pour faire passer des idées au profit des visiteurs quand l’élu ne voit que par le local l’électeur… Pas facile tous les jours, mais je l’aime bien mon poste de responsable d’office de tourisme de petite structure. Et j’aime bien surtout le territoire sur lequel je bosse, un territoire rural où tout reste à faire et où le travail que je mène depuis 10 ans porte ses fruits petit à petit. Une vraie satisfaction de voir des touristes de plus en plus nombreux, de plus en plus fidèles, et des prestataires dont le business marche, surtout à notre époque. L’an prochain la réforme territoriale passera par ce territoire. Une fusion pour un territoire toujours rural (nous échappons à l’absorption par l’agglomération voisine), mais trois fois plus grand d’autres élus, tous avides de mandats, de pouvoir et d’indemnités diverses et variées. Avec d’autres collègues, moi issue d’une association, et les autres, tous fonctionnaires, avec des dents plus ou moins longues, avec des titres justifiés ou non, et des compétences venues de partout… J’ai étudié dans le tourisme jusqu’à Bac +4, et je risque d’avoir en direction un fonctionnaire qui a pour bagage des marchés publics et de la compta. Et de gentiment me dire de rester derrière mon comptoir distribuer des brochures qui ne seront même pas pratiques pour renseigner mes touristes. Alors là question job, j’ai les boules. Et ça m’énerve. Punaise je te raconte ma vie… Passons à la conclusion, donc…

Si j’avais su que ça existait, je serais plus allée vers l’infographie. Mais le CIO de ma ville, à part me faire faire un test sur ordi pour me dire que je n’étais pas faite pour les métiers altruistes (oups) et que je devais aller vers une voie artistique, ce à quoi la conseillère m’a dit « Ça tombe bien, tu fais option Cinéma ! Deviens intermittente du spectacle ! »… Bref, j’étais mal barrée. Mais dans le tourisme, on étudie pas mal l’art, et l’archéologie de fait, et puis au pire je pouvais essayer animatrice au Club Med ! J’ai donc fait Tourisme. BTS Tourisme (j’aurais pu faire Miss France tu vois).  Et après j’ai fait une maîtrise (séquence je me la pète : Mention Très Bien) dans le Patrimoine et l’Environnement. Et j’ai fait un stage, qui m’a permis de trouver mon job. Et je me suis formée en continu dans les métiers du E-Tourisme, en gros le numérique appliqué à la promotion touristique. Et là, enfin, je suis dans mon élément : je fais du journalisme, car je suis reporter de territoire, je fais du montage, car je réalise des petites vidéos pour le boulot, je fais de l’archéologie quand je cherche désespérément des infos sur un bled paumé pour en faire une visite guidée, et même de l’infographie car quand t’as pas de budget tu fais tout en interne (avec des logiciels de merde mais quand même…).

Bref à l’arrivée, je fais tout ce que je voulais faire, même si c’est avec peu de soutien et de reconnaissance, et au prix de pas mal de choses. Bon, j’ai abandonné la chanson mais il me reste toujours le karaoké…

Auprès de mon arbre…

Un petit coup de gueule inhabituel, et personnel aujourd’hui. Je suis un peu triste et en colère. Rien de grave, mais bon, fait chier.

J’habite à la campagne, dans un très beau village, au calme et en pleine nature, préservé de l’hyper urbanisation (de moins en moins certes, mais avec un PLU tout de même assez restrictif). Assez bourgeois de réputation, tendance pour les résidences secondaires des gens friqués de la capitale et d’ailleurs (Christine Laguarde y était en villégiature le week-end dernier), mais qui respecte contrairement à d’autres son quota de logements sociaux. A l’école, dans mon village de riches comme disent les jaloux du coin, on trouve plus de mixité sociale, et c’est très bien comme ça, que dans les banlieues ou en centre ville. N’en déplaise à la gauche morale, c’est ici en milieu rural que la mixité fonctionne le mieux. Car nos amis parisiens du week-end qu’on croise en bottes Aigle (parce que la campagne, c’est sale) et en Barbour de chasse le dimanche matin à la boulangerie ne mettraient jamais leurs enfants à l’école ici. Mais je m’égare…

Sous la neige, ça donnait ça... La forme parfaite @desperatecouchpotatoe

Sous la neige, ça donnait ça… La forme parfaite
@desperatecouchpotatoe

Dans mon joli village à la campagne, il reste quelques terrains à bâtir. En lotissement, pas très sexy pour ceux qui cherchent une maison de vacances. Pas très abordables non plus pour les primo-accédants. Donc ils ne trouvent pas preneurs. Alors quand un propriétaire, comme ma voisine, met en vente un bout de son jardin (constructible) avec quelques terres agricoles à côté (non constructible mais avec assez de surface pour faire un parc), dans un rue au calme au milieu des champs, ça se vend beaucoup plus facilement que de la parcelle de lotissement. Et pour une belle petite somme. Bref, je vais avoir un nouveau voisin.

Sur son terrain, il y avait un arbre. Un arbre magnifique. Genre l’arbre parfait. Un énorme chêne, du genre de ceux qu’on voit sur les dessins, avec de magnifiques énormes branches, équilibrées à la perfection de part et d’autre du tronc. Mon futur voisin aurait même flashé dessus quand il a visité le terrain paraît-il. C’est pour ça que je ne m’inquiétais pas vraiment hier quand j’ai vu les tronçonneuses de compète commencer  à l’élaguer. Mon beau chêne parfait. Quand le terrain a été vendu je craignais pour cet arbre. Une merveille de la nature. Mais il l’avait trouvé beau aussi m’avait dit la voisine. Planté depuis des siècles dans un coin du terrain non constructible, parfait pour ombrager un petit espace de leur gigantesque jardin, parfait pour cacher leur propriété des passants dans la rue. Tu vas me dire des chênes, ça court les rues à la campagne. C’est vrai. J’en ai même fait couper à mon voisin de derrière, qui lui en a une forêt entière. Mais celui là, il était vraiment magnifique. Alors j’ai du mal à comprendre. Comprendre qu’on ne puisse pas faire la différence entre quelques chênes parmi les autres, et celui-là. Parce que lui sur son terrain, des arches moches il en a plein. A commencer par le sapin tout cramé qui fait face à ma maison.

Je ne suis pas une grande écologiste dans l’âme, juste ce qu’il faut, mais là, tu vois j’ai carrément les boules. Je ne l’avais même pas pris en photo, juste dans des prises de vues globales. Et ce matin en passant devant, mon arbre n’avait plus une branche. Mon bel arbre parfait.

Et ça, tu vois, ça m’énerve.

Quand le Tour de France révèle la nature humaine…

L’histoire se passe quelque part sur ce tracé…!

Un événement bien français. Une vraie mise en valeur du pays. Une vitrine de notre terroir, de nos paysages, et des gens qui font la France. Voilà la belle image d’Épinal que révèle l’un des plus grands événements sportifs de l’année, le Tour. Tout le monde aime le Tour de France ! Même quand tu n’y connais rien au cyclisme, si il passe par chez toi, tu vas y faire un tour, c’est obligé ! Je ne connais pas une personne qui n’ait pas un souvenir du Tour, qu’elle y ait assisté en direct et garde encore comme un précieux souvenir le porte clés ou le journal de Mickey glané au passage de la caravane, ou qu’elle recherche à la télé des paysages vus en vacances ou pourquoi pas des idées pour les prochaines vacances !

Une aubaine, donc, pour une destination touristique, comme le petit village où je travaille. Bref, le Tour est passé par chez nous il y a quelques jours… Après le joli tableau dressé, je vais te parler des gens. Les vrais gens, les français moyens que tu peux voir le long de la route quand tu regardes le Tour à la télé. Ceux qui se mettent au milieu de la route pour mieux voir ou pour mieux passer à la télé une seconde et demie, au risque de provoquer des chutes parmi les coureurs. Ceux qui malgré l’interdiction de stationner dès minuit la veille déboulent avec le camping car une heure avant le passage de la caravane.

Quand on fait de l’accueil touristique, la probabilité de croiser des cons n’ayons pas peur des mots, est déjà assez importante. Quand on fait de l’accueil touristique le jour du Tour, la probabilité de perdre son calme devant lesdits cons est de 98 %. En dix ans de carrière, je n’ai simplement jamais vu ça. L’enfer, c’est les autres, comme disait Sartre… La race humaine dans toute sa splendeur. Une honte. Je te raconte ? 

Tout à commencé à 10h, heure d’ouverture. Déjà la veille j’avais eu la surprise d’un coup de fil pour savoir « si vous aurez des trucs gratuits pour demain ». Notre département avait eu en effet la sympathique idée de faire faire pour l’occasion des Goodies à l’effigie de l’accueil de l’étape. J’ai donc claqué le T-shirt qu’ils m’avaient fourni, et ma collègue la casquette. Les drapeaux et casquettes (une centaine) restantes, destinés aux spectateurs, nous devions les distribuer dans la matinée. Arrivée dans le village, déjà la cohue autour du parking. Je croise l’adjoint qui me case que les gens ne respectent rien, déjà au taquet depuis le petit matin. Ma collègue arrive en sueur quelques minutes plus tard : grosse panique en sortant de chez elle, la voiture garée dans l’entrée a été embarquée par la fourrière. L’interdiction de stationner le long de la route à partir de minuit concernait donc aussi les entrées de riverains… Pour couronner le tout, si on faisait respecter cette interdiction toute la nuit, il semble que les forces de l’ordre aient déserté dès le début de matinée, laissant à loisir aux badauds la possibilité de se garer eux dans l’entrée des autres. Le temps de les trouver pour leur demander de bouger afin de sortir avec l’autre voiture, ma collègue a failli être en retard…

On ouvre : 10h, rupture de stocks des Goodies : 10h08. S’en sont suivies 3 heures d’insultes diverses et variées, de tirages de gueule monumentaux, d’accusations diverses et variée, limité agressives. Un réassort vers midi, avec filtrage de notre part pour faire plaisir à tout le monde (un seul cadeau par famille, un par enfant si les enfants étaient là). Je te précise au passage que le jour du Tour ce France, bonjour, s’il vous plaît et au revoir ne font pas partie du vocabulaire du français moyen. C’est même a peine si il sait dire autre chose que « une casquette »(et encore ça c’est quand il n’en réclamaient qu’une). Enjoy !

Je te fais un florilège :

  • Vous n’êtes pas gentille.
  • Vous êtes sûre ? (au cas où j’en aurais planqué deux ou trois juste pour faire chier tu sais).
  • Et vous votre T-shirt ? (Bah oui j’ai me foutre à poil juste pour que tu aies un T-shirt souvenir !)
  • Même pas un petit drapeau ? (Si si j’en ai encore plein mais je les préfère au fond du placard c’est plus classe).
  • Et ceux là je peux pas les prendre (ceux de la déco…) ?
  • Vous exagérez, j’habite ici depuis 20 ans !
  • C’est pas juste, on est d’ici !
  • Même si je paye ? (oui, la tentative de corruption existe aussi dans ces conditions là, donc)
  • C’est pas juste, j’ai vu des gens vous leur en avez donné plusieurs (précisons que nous avons vu près de 300 personnes à deux ce jour là, alors mémoriser ceux qui reviennent d’une, pas facile, mais en plus comme on filtrait à un cadeau par famille à la fin, j’en ai vu pas mal se faire signe discrètement, et même dire tout haut « fais comme si on n’était pas ensemble ! »… )
  • Je peux pas en avoir deux, parce que j’ai deux petits enfants ? (C’est dingue le nombre de petits enfants qui font surface le jour du Tour de France ! C’est bizarre d’ailleurs parce que quand tu regardais le public, il y avait plus de casquettes sur des têtes d’adultes que d’enfants…)
  • C’est ici pour les petits drapeaux ? (A un moment, obligée, j’ai répondu « Non Madame, ici ce sont les informations touristiques ! » Je te dis pas la tête qu’elle m’a tiré. Et la joie quand je lui ait dit « je rigole »!)

Et je t’ai gardé le meilleur pour la fin :

  • Je peux avoir un petit drapeau, c’est pour un petit handicapé ? Celle là je l’ai eue au moins six fois !
  • Et pour finir les vieux qui râlent parce qu’on a filé les trois derniers drapeaux au trois enfants qui restaient dans le bureau…

Je te le disais, la nature humaine dans toute sa splendeur. Et ça a continué le lendemain dès l’ouverture, avec quelqu’un qui est venu réclamer la déco restée sur le balcon… Sur les 300, seules trois personnes nous ont répondu que ce n’était pas grave, que ce n’était pas de notre faute et que nous n’avions pas à nous excuser, que c’était déjà super d’être là. Et sur ces 3 là, une touriste française et deux étrangers… Quand je pense que moi, je n’aurais même pas osé réclamer. Alors moi aussi j’ai déjà pesté contre ces caissières mal-aimables, qui semblent aigries et qui ne te sourient même plus passée la mi-journée. Ce jour là, je les ai comprises. Quand on voit ce qu’on se paye, c’est pas étonnant que la France soit considérée comme un pays mal accueillant. Si les gens qu’on a l’habitude d’accueillir, nos concitoyens, étaient plus respectueux de leurs pairs, on n’en serait sûrement pas là. Malgré tout, le masque souriant et aimable était de rigueur, et nous avons tenu bon, tant bien que mal. Mais à midi, j’ai bien failli envoyer une casquette à travers la gueule d’une locale. Je me suis contentée de la jeter sur la table avec un « bon, prenez-là ! », ce qui m’a valu mon premier merci de la journée ! En dix ans d’accueil, ma seule mal-amabilité.

Je te passe ce que j’ai vu au passage de la caravane. Non, tu veux savoir ? Des adultes se jeter sur les cadeaux, poussant des enfants, des pieds écraser les cadeaux pour ne pas qu’une petite main s’en approche. des gens s’arracher mutuellement des choses des mains. C’est pour ça que j’ai bien ri quand le char Vittel au lieux de porte clés leur a balancé des grands jets d’eau dans le figure.

Alors c’est ça le Tour de France ?
Des rêves d’enfants, contrariés par les adultes avides de « trucs gratuits ». De beaux paysages peuplés de vrais gens depuis l’hélicoptère, mais le vrai français et ses travers vu d’en bas. Au replay, c’était pourtant une très belle étape. Depuis que le Tour en a fini avec les affaires de dopage, c’est redevenu un bel événement. L’image d’Épinal reste à l’écran intacte, mais le live ne fût pas glorieux…

Triste France. Il me plaisait bien ton Tour. Mais finalement, je le préfère à la télé.

Et ça m’énerve.

Les raisons d’une légère pause blogo…

Oui, cette fois j’ai une bonne excuse ! Et pour ne pas vous inquiéter mes petites patates je prends quelques douloureuses minutes pour en faire un billet. Douloureuses, parce que j’ai un gros mal de dos qui m’est tombé dessus mercredi dernier… ceci explique cela. Entre les allers retours médicaux pour savoir d’où ça vient, le boulot et un planning à réorganiser pour cause de responsable handicapée (bah oui hier par exemple je devais accompagner une sortie vélo donc…) je t’avoue que le soir je m’écroule dans le canap’ avec ma bouillotte dans le dos et basta. Bouillotte que j’emmène au boulot au passage, la grande classe (m’en fous j’ai mal !!). Pas le courage de prendre le clavier pour te raconter ma vie ! J’espère revenir vite en forme, parce que là devant le PC je tiens moyen…

@desperatecouchpotatoe

Elle est pas belle ma bouillotte ?

Rien de grave, un petit souci musculaire si j’en crois le médecin, qui m’a bien rassurée car la radio montrait un « minime pincement discal » (alors si minime ça fat mal comme ça c’est quoi quand c’est pas minime ? – mais la douleur en viendrait pas de là). Et je subis une légère intolérance aux anti-inflammatoires qui me font dérouiller l’estomac (a tel point que j’en oublie parfois le mal de dos tellement j’ai mal à l’estomac…) ; j’ai changé de médoc hier mais ça ne semble guère mieux… Quant au dafalgan codéiné, je me demande où ils l’ont mise la codéine parce que ça ne change rien. Interrompre l’allaitement pour ce traitement de cheval me rajoute en plus une certaine organisation histoire de ne pas tarir la source, il faut prévoir de tirer son lait deux à trois fois par jour, tout ça pour tout jeter, et se dire tout ça pour ça car aucun soulagement à l’arrivée…

Je compte beaucoup sur mon RDV chez l’ostéo ce soir (croise les doigts pour moi !).

Bref, c’est pas beau de vieillir… ! Et ça m’énerve.

A plus 😉

Je prends tous les messages qui compatissent, encouragent et plaignent mon petit dos 😀

Je suis Chagrin

2015-01-09_1001Deux jours. C’est le temps qu’l aura fallu pour briser mon silence blogo. Le temps pour encaisser, peser le pour et le contre, car en parler ici n’était pour moi ni le moment, ni l’endroit. Ce blog est après tout un espace léger. Mais il a une rubrique humeurs. Et il a une rubrique « Ça m’énerve ».  Et puis je ne sais pas dessiner moi. Mais je sais écrire, pas au sens littéraire du terme certes, mais au sens grammatical, et sans fautes (ou alors des fautes de frappe seulement). Alors pourquoi pas.

Car je suis en colère. Je suis Charlie. Je suis chagrin. Ce besoin d’évacuer est finalement nécessaire. Et mes lectures à ce sujet me ramènent finalement à ce « pourquoi pas moi ». Après tout on parle de liberté d’expression. Ces gens qui en ont fait les frais sont tous plus ou moins à l’origine de notre envie d’écrire, de rire, de partager. Et ils sont représentatifs de notre chance, notre droit, dans ce pays de le faire. Même si pour eux ce fut à leur péril.

Deux jours. La vie reprend le dessus. La liberté d’expression explose, Dieu merci (Allah aussi). Elles seront plus fortes. Espérons-le.

Mais c’est bientôt la fin. La fin de la séquence émotion, de la séquence solidarité. Déjà des voix s’élèvent. Déjà des clivages se forment. Déjà d’autres coupables sont désignés. Et de nouvelles victimes s’inventent. Alors qu’on traque les vrais coupables, et que les vraies victimes ne sont pas encore inhumées.

La fin de l’innocence, du moins provisoirement, pour mon petit Monsieur. 4 ans seulement et déjà des larmes au sujet de l’actu. L’inconvénient d’une écoute active de la radio, est que les enfants écoutent, alors que happés par des images télévisuelles auxquelles ils ne comprennent rien, ils ne font qu’entendre, sans trop prêter attention, sans trop poser de questions. Mais là, il avait tout capté. Moi qui pensait que ça rentrait par une oreille pour ressortir par l’autre. En deux questions, deux définitions, deux mots, il avait résumé l’horreur de l’événement : Maman, ça veut dire quoi barbare ? Maman, ça veut dire quoi liberté ? Barbarie – Liberté : Oui mon fils, la barbarie s’en est prise à la liberté. Quand son Papa est rentré le midi, lui qui n’avait écouté le matin dans sa voiture qu’un disque, il n’était pas au courant. Petit Monsieur lui a annoncé d’emblée « des barbares ont tué 12 personnes dans un journal ». Puis il en est resté là. Son quotidien de Petit Monsieur a repris le dessus. je pensais qu’il en resterait là. Et ce matin, rebelote : « tiens maman, ils parlent encore des barbares ». « Oui mon chéri, c’est parce qu’ils ne les ont pas encore arrêtés ». Et puis les larmes : « maman, j’ai peur qu’il viennent nous tuer. Les gens qu’ils ont tué, ils n’avaient rien fait ». J’ai réussi à le rassurer et le faire s’en tenir aux yeux qui brillent. La capacité des enfants à passer à autre chose est impressionnante, mais ils restent des éponges. Et quand on presse l’éponge, il en ressort toujours des choses.

Alors je suis encore plus colère. Je suis toujours autant Charlie. Et je suis encore plus chagrin. Et ça m’énerve.

***

Je te laisse avec ce qui m’a plu, intéressée et même redonné le sourire sur le net :

Une compil de dessins : http://www.bdfugue.com/blog/hommages-je-suis-charlie

Celui-là m’a bien plu sur Twitter :

Celui là, de Bansky, est beau :

Et cet article du philosophe Abdennour Bidar est d’un intérêt notable :

http://blog.oratoiredulouvre.fr/2014/10/tres-profonde-lettre-ouverte-au-monde-musulman-du-philosophe-musulman-abdennour-bidar/

On reviendra de meilleure humeur dans quelques jours.