Le monde merveilleux des coliques

J’ai déjà dû t’en toucher deux mots par ci par là, Mini Monsieur a eu des coliques. Tu es parent et tu ne sais pas ce que c’est ? Profite donc bien de cette chance, et si tu envisages d’autres enfants, je te souhaite qu’ils n’aient jamais de coliques. Je plaisante mais vois-tu, c’est bien plus facile d’en parler ici maintenant que nous en sommes presque débarrassés. Voilà pourquoi j’ai attendu, attendu, avant de partager avec toi ma douleur…

Mais non tu vas me dire, comme mon pédiatre, les coliques ça fait pas mal ! Non, non, tu regardes ton enfant hurler comme un putois, se tordre dans tous les sens, mais il n’a pas mal. Le souci c’est que mal ou pas, quand ton bébé hurle, toi tu as mal. Et quand rien ne le soulage, parce que moi je te dis qu’il a mal, je le sais, toi tu as encore plus mal. Le câlin ? Tu parles. Une tétée ? Mouais deux secondes, et puis ça repart de plus belle parce que comme il a mangé, il a encore plus mal. Des massages ? Cause toujours. Le porter sur le ventre ? Un coup sur 5.

Ce qui est génial pour le corps médical avec les coliques, c’est qu’on ne sait pas les expliquer. Immaturité du système digestif, qu’ils disent. Mais pas sûr, parce que ça ne touche pas tous les enfants. 20 % des nourrissons, ça fait quand même 80 % de chances que bébé n’en ait pas. Pas de bol, Mini Monsieur est dans le club des 20 %. Alors ils ont trouvé une super formule pour te rassurer : C’est pas des coliques, ce sont des « pleurs inexpliqués » ou « pleurs inconsolables » ou encore « excessifs » (ça c’est le moins qu’on puisse dire!). Autrement dit, bon courage et démerde-toi. « Mais ne vous inquiétez pas il ne souffre pas ». Mon œil.

Et puis c’est bien gentil tout ça, qu’il ne risque pas de séquelles et que soi disant il ne souffre pas (parce que vraiment je suis sûre qu’il a mal moi), mais j’aimerais bien dormir un peu moi et ne pas perdre chaque jour 10 % de ma capacité auditive, arrêter de faire chambre à part parce que Monsieur se lève à 6h, arrêter de stresser parce qu’il a mal (celui qui me redit qu’il ne souffre pas je le frappe) et accessoirement dormir un peu (quoi je l’ai déjà dit ?). Et avec deux heures de pleurs hurlements après la tétée de 21h, celle de minuit, et parfois même celle de 4h du matin (oui parce qu’il est sympa mon fils, des fois celle de 4h ne lui faisait pas mal).

Alors du coup le corps para médical s’approprie le truc : oui ça doit le gêner quand même, on va voir ce qu’on peut faire (l’ostéo), essayez la calmosine, ou l’eau de chaux (la puéricultrice de PMI). Mouais, vous pouvez toujours essayer (le pédiatre) mais le seul traitement reste le temps, parce que à trois mois ce sera fini (bon courage et démerde toi, je t’ai dit !). Trois mois ? Super je reprends le boulot justement quand il aura trois mois !

Donc j’ai tout essayé. Alors attention, jeune maman qui arrive ici par désespoir, après avoir écumé tous les résultats de recherche de Google, ne prends pas pour argent comptant ce que je vais te dire, mais juste un conseil, ne mets pas tous tes espoirs sur chaque nouvelle solution miracle en test. Y’en a pour qui ça marche, d’autres pas. Moi j’ai galéré deux mois, mais j’ai trouvé. Mon bilan ? Calmosine : zéro pointé. Eau de chaux : quedalle. Portage : Vas-y essaye de mettre en écharpe un bébé qui se tortille dans tous les sens, j’te regarde !  Emmaillotage : c’est con ça ma couverture magique je l’ai prêtée et on me l’a pas rendue… (enfin si mais il y a trois semaines alors…). Ostéo : ça lui a fait du bien, c’est sûr. Mais pas à son ventre. Il est devenu moins colérique, plus zen en général, mais pas de recul des coliques. Mon produit miracle ? Les probiotiques. Et grâce à qui ? Une blogueuse ! Kafouillis, qui fait de jolies choses et qui est aussi jeune maman m’a parlé au détour de commentaires interposés de Biogaia, une marque de probiotiques. Bon je te préviens pas évident d’en trouver en pharmacie, donc ne crie pas victoire en y arrivant, souvent il faut commander. Mais ce qui est bien avec les pharmacies c’est qu’elles sont livrées vite. Donc voilà mon produit miracle c’était celui-là. Alors si ça peut aider, je partage. Bon ok c’est pas du jour au lendemain, l’amélioration arrive au bout de deux trois jours. Parfois un flacon peut suffire. J’ai vite couru en racheter un quand c’est reparti de plus belle après trois jours sans. Et puis c’est pas non plus l’arrêt complet des hostilités. C’est pas donné non plus (12 € le flacon pour moins d’un mois de traitement). Mais une crise qui passe de deux heures à 5 minutes ça n’a pas de prix.

Et puis aussi, il y a les gens (tu l’attendais celle là non ? Bah oui j’en parle souvent des gens) : « Ça c’est parce que tu l’allaites ». « Tu devrais le mettre au bib avec de l’épaississant ». Au passage ça existe l’épaississant tout seul a donner avant la tétée. Parce que j’ai essayé aussi. Ça marche pas.  « Non mais quand même continuer à lui donner le sein alors que ça lui fait mal… ». Non, non je vous assure, la sage-femme, le pédiatre, et même l’ostéo m’ont conseillé de tenir bon, que ça n’avait rien n’à voir, que ce serait dommage de le priver de l’allaitement. Même pour vous, ça doit être difficile mais tenez-bon ! Mais tu vois dans ces situation les gens, ils ont tous fait des études de pédiatrie c’est bien connu, et ils savent mieux que tout le monde. Et toi tu chiales, tous les soirs pendant que ton marmot hurle, non seulement parce que t’en peux plus, mais aussi parce que tu culpabilises. Heureusement arrive la collègue sympa, le réconfort arrive souvent de là où on ne l’attend pas, qui te dit qu’elle a nourri ses deux enfants au biberon et que les deux lui ont fait de vilaines coliques. « Donc arrête pas d’allaiter, ce serait con ».

A trois mois c’est fini paraît-il. C’est vrai que déjà dès qu’ils font leurs nuits c’est plus supportable. Mais j’ai un flacon à finir, et pour tout t’avouer je n’ose pas arrêter…

Et toi tu connais ça les coliques ? Tu as géré comment ?

4 réflexions sur “Le monde merveilleux des coliques

  1. Pimpf dit :

    Que te dire si ce n’est courage ! On a vécu un peu comme toi ce genre de situations non pas avec les coliques mais avec un souci de régurgitation, donc après avoir continué à le nourrir au sein et tirer son lait pour lui donner quand elle a repris le boulot ma puce a eu le courage de continuer à allaiter tant qu’elle a pu, on alternait lait maternel via bib et lait en poudre mais spécial régurgitation ( le prix était au rdv aussi). Je compatis pleinement avec toi que l’on a pas le même ressenti que le corps médical qui te dit  » faut patienter, ça va passer … » quand tu vois ton enfant pleurer tu ne veux que l’apaiser et ne pas le voir souffrir, c’est horrible et personnellement j’aurais préféré souffrir à sa place que le voir ainsi…Je n’ai malheureusement pas de solution miracle à te donner ( on a eu le droit aussi au massage en cercle sur le ventre, la pommade ou je ne sais plus quoi à lui appliquer, à le coucher sur le ventre sur les bras pour masser, etc… bref chaque enfant réagit différemment à ce genre de solution j’ai l’impression).

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